Jacques Raoult (né en 1937)
De 1954 à 1959-60, Jacques Raoult travaille dans les ateliers des sculpteurs Jacques Zwoboda, Etienne Martin, Roger Plin. Il rencontre les artistes Maurice Estève, Ossip Zadkine, Raoul Ubac. Il reste très proche du peintre Bernard Gandet. Jacques Raoult quitte Paris et se nomadise au gré des nominations de professeur de dessin dans les lycées professionnels...
En 1982 il s’installe à Nantes, ouvre son atelier et devient professeur à l’école supérieure d’architecture de Nantes. Par la suite il se déplace à celle de Rennes. Exposant rarement seul, Jacques Raoult participe à des expositions de groupe. On peut en citer quelques-unes : « De Bourdelle à nos jours » (Versailles), « Worms » (Allemagne), Salon d’Angers, « Biface » (Chateaubriand), « Hôtel Drouot expose » place des Vosges (Mouvances), Assemblée nationale (La république et le suffrage universel), "Abstraction invisible" (Saint-Herblain), Biennale de la sculpture au jardin des plantes (Paris), Saint-Nazaire, en compagnie de E. Rautenstrauch et A. Gunst. Exposition personnelle récente au café des négociants (Arteva, Rezé 44).
Dans le cadre de la commande publique, Jacques Raoult réalise une cinquantaine d’oeuvres particulièrement dans le grand ouest, liées à des aménagements urbains. Les plus importantes se trouvent à La Rochelle, Lorient, Brest, Nantes, Rennes, Saint- Bieuc, Broons....sans parler de statuaire symbolique comme le mémorial Mitterand à Soustons (Landes) ou le mémorial Jules Verne à Nantes.
C’est à l’école d’architecture de Nantes qu’il se lie d’amitié avec Ekkehart Rautenstrauch, Alain Gunst et Joël Huteau.
Site http://raoult.info
Alain Gunst (né en 1931)
Après des études secondaires au Sénégal Alain Gunst entre aux Beaux-Arts de Paris en 1954 pour y suivre des études d'architecture. Il dessine les antiques au Louvre, le mardi, et a comme professeur de dessin et modelage Paul Belmondo.
Il côtoie aux Beaux-Arts Olivier Debré, Alain Jacquet et le peintre catalan Manuel Duque qui devient son ami et initiateur en art. Amateur de jazz, il rencontre Lester Young, Art Blakey au Blue Note, et Thélonious Monk au Five Spot de New York en 1962. Diplômé en 1964, il exerce l'architecture et l'urbanisme en Zambie et au Sénégal. Suite à la perception en Avril 1968 des chutes du Zambèze, il commence ses premiers pastels sous la vapeur des chutes, et la peinture en 1969. Résidant à La Rochelle, il fait sa première exposition de dessins chez Lucien Durand, prestigieuse galerie parisienne où il côtoie Jan Voss, Gasiorvski, Vivien Isnard, Bernard Frize, Malaval et les protagonistes de Support-Surface. En 1976, il devient professeur à l'école d'architecture de Nantes, où il rencontre Jacques Raoult. Il expose régulièrement à Paris: Salon de Montrouge Salpêtrière avec Dominique Masse, musée de Pau avec Daniel Nadaud, Ris-Orangis, Berlin, La Rochelle, Saint- Nazaire, l'atelier de Nantes (grands formats).
Il publie en 2001 «Un art de ville», dans «Art et philosophie, ville et architecture», ouvrage collectif sous la direction de Chris Younès. Lecture approfondie de Husserl, Maldiney, Ghitti (La parole et le lieu), et Gilbert Simondon (Du mode d'existence des objets techniques). En 2014, Alain Gunst invente un processus technique inattendu en lavant la plupart de ses toiles en machine. Ses propositions de type classique vont alors s'intégrer aux fonds lavés. Cette synthèse picturale est présentée pour la première fois à Vannes en 2016.
Joel Huteau (né en 1951)
Après une formation à l’école des Beaux-Arts de Nantes, Joël Huteau a été restaurateur pour les monuments historiques, puis enseignant à l’école d’architecture de Nantes et en lycée. Il a à son actif diverses expositions de peinture et de sculpture (Nantes, Paris, New-York, galeries Absidial à Plaudren (56), Arteva à Rezé, Les Moines rouges à Port Lavigne), mais aussi des scénographies de théâtre pour les compagnies Le Théâtre du tiroir, de Laval, ou Garin Trousseboeuf, de Savenay. Les influences de l’Afrique noire marquent son oeuvre depuis ses débuts. Une mission d’étude au Mali dans le cadre du chantier LU (Lieu Unique à Nantes), en 1999, a été une expérience marquante qui continue d’irriguer son travail. En témoignent les oeuvres exposées, telle la sculpture de La danseuse ou les peintures de la série Oeil x Oeil 100%. Pour ces toiles de format carré de 100 x 100, le « modèle d’évènement » a été l’architecture monumentale de J. Nouvel. Elle est faite toute de noir et de verre. Réflexion et transparence … Cet archétype de l’Europe au bord du fleuve invite à mettre en regard, l’histoire de Nantes, celle des grands ports Atlantique, et le devenir de l’Europe. Sous les flux et reflux circulent les futures créolisations.
Site : joelhuteau.com
